Je suis parti de Cochabamba le jeudi 30 dans la soirée, direction Potosi. Ville minière qui fut la plus importante mondialement lors de l'exploitation de l'argent du Cerro Rico. Aujourd'hui pauvre, dont les mineurs extraient de l'étain dans des conditions précaires. Une fois sur place, j'achète un billet pour Uyuni. Le car part à 12h. J'ai le temps de visiter le centre. Un peu perdu, j'ai du mal à m'orienter dans cette ville, les rues ne sont pas perpendiculaire comme dans les autres centre que j'ai connu ici. Alors je prends un trufi et je descends à un endroit qui me semble en hauteur, histoire de prendre des photos du haut de la ville. Je discute rapidement avec des femmes et elles m'indiquent le Cerro Rico, qui est un peu en dehors du vieux centre. Vu qu'il est tôt et que les musées ne sont pas ouvert, je décide d'aller voir les mines.
Le Cerro Rico
Évidement, impossible d'entrer sans guide, je me fait refouler. Beaucoup de mineurs sont à l'entrée de l'exploitation, prenant le petit déjeuner ou mâchant de la coca. Deux d'entre eux, la combinaison et le casque sur la tête, sortent et semblent aller vers le haut de la colline. Je les suis, et entame la conversation, demandant s'ils vont travailler, ils me répondent qu'ils viennent de travailler (il est 8h). Ils précisent qu'ils ont commencé leur tour à 3h du matin. Ils bifurquent et je continue à marcher. Une fillette s'approche et me propose des minéraux. Elle me propose d'aller voir El Tio dans une petite mine. Je la suis et on arrive à sa maison.
Le même Cerro Rico de plus près
En fait, trois petites maison de 9 mètres carrée chacune. Deux femmes sont en train de préparer a manger et laver des vêtements. Pas d'électricité ni d'eau courante bien sur... Elles me prêtent un casque et une lampe frontale. Je rentre donc dans la mine qu'ils exploitent, précédé par deux fillettes. On va d'abord voir deux petites croix ou sont déposé des offrandes. Elles m'expliquent que ça sert de « bouchon » pour que El Tio ne sorte pas. On marche dans un autre boyaux, esquivant les trous dans lesquels s'enfoncent les mineurs, à la recherche des derniers gisements d'étain. Elles me montre de l'oxyde soufre et les instruments qu'utilisent les mineurs. Enfin, on arrive devant El Tio et un statue de la Pachamama. Beaucoup de feuille de coca, des flasques d'alcool a 90, des cigarettes. Elles m'expliquent le rituel pour offrir des cigarettes. Fumer trois taf, avec un vœu entre chacune et déposer la cigarette dans la bouche du Tio. S'il continue à fumer alors les souhaits se réaliseront. Perso j'ai jamais vu une blonde s'éteindre mais je suppose que ça doit arriver avec le tabac brun que les mineurs sont habitué à fumer, enfin j'espère pas pour eux et leurs souhaits. Sur le chemin de retour, on passe par la plancha, faille verticale où les mineurs montent comme spiderman pour faire tomber des pierres. La jeune fille me dit que son père est mort ici. On sort de la mine, avec le prix de la visite, je repars avec 4 morceaux de minerai.
Une facade d'église près du marché
Je redescends et je pense avoir le temps de visiter un musée mais le conducteur du trufi oublie de me prévenir quand on est dans le centre, alors je me retrouve à la gare routière... Pas grave, j'en profite pour boire un api et manger des buñuelos. Je retourne dans le centre mais je n'ai plus le temps de visiter un musée alors je déambule dans le marché, et dans les rues, tentant d'entrer dans des églises. Aujourd'hui c'est le premier mai, les familles les plus fortunées se retrouvent à la place principale, jetant du pain et des graines aux pigeons. Un vendeur ambulant fait une démonstration de cerf-volant. Une façade d'église est très jolie. Je rentre et le curé est en train d'expliquer ce qu'est le 1 mai. Je me rappelle que normalement on ne travaille pas ce jour là, les mineurs un peu plus haut doivent avoir un autre calendrier affiché dans leur syndicat. Je me dirige vers la gare d'autobus en passant par un marché pour manger un « Falso conejo » faux lapin. Oui parce que c'est du porc en fait. Pas très bon et froid, mais ça vaut bien 8 bolivianos (environs 90 centimes d'euro).
