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29 mai 2009 5 29 /05 /mai /2009 16:11

Le bus quotidien sur une route de Morochata

 

Mercredi 20, on part pour le municipio de Morochata pour faire 6 installations. On est très nombreux, Iris, responsable locale, Victor, conducteur-installateur, Oscar et Santiago, 2 techniciens du SIE, Petter, responsable de la zone de Potosi, accompagnés de 7 volontaires: Simon, anglais, Yonathan et Jhana, canadiens, Torre, Ginger, Breck et Brian, du Colorado. On est donc 3 voitures a débarquer dans la Bolivie profonde, ou plutôt haute, très haute. Le municipio de Morochata se situe entre Cochabamba et La Paz. Ce n'est pas une zone altiplanique mais montagneuse. Le programme d'électrification s'appelle Inti Kanchay, lumière du soleil en quechua. Les villages sont très éloignés les uns des autres et sont reliés par des routes en très mauvaise état que la pluie annuelle empire. La majorité des campesinos parle quechua, d'autres aymara. Ils cultivent principalement la patate, et élèvent des lamas, alpagas et moutons.

 

Des llamas chargeant des papas

 

Le premier jour, on commence par visiter un école dont la professeur s'est plaint de ne pas pouvoir utiliser l'imprimante. Normal, le système installé ne compte que deux prises, pour l'écran et l'ordinateur. Les volontaires font rapidement amis amis avec les enfants. Simon avait apporter un petit ballon qu'ils se sont vite accaparé pendant une rapide explication de la configuration, et la pose de la cartouche d'encre. On va a une autre école où là, c'est carrément l'ordi qui ne fonctionne pas. En effet, impossible de le démarrer. On l'emporte pour le reconfigurer à Cochabamba, le professeur n'a pas le CD de réinstallation. L'après-midi est déjà bien entamé et on déjeune vers 16h. On continue la route pour arriver à une école avant qu'il fasse nuit. Comme on n'a pas grand chose à faire, on se couche très tôt.

Quelques petits problèmes sur la route

 

Le deuxième jour, on se lève vers 7h, comme on est nombreux, on met du temps pour se préparer et pouvoir partir. On se dirige vers un petit village, habité par un monsieur et ses deux fils. On doit installer deux systèmes de 30Wc, de quoi alimenter deux lumières de 7 Watt et une radio. Mon rôle est de superviser l'installation, pas facile vu que c'est la première fois que je participe à un montage de panneaux. Comme il y a deux systèmes, Oscar s'occupe d'un et Santiago de l'autre. Les deux maisons sont séparées par une montée très pentues. Quand il manque quelque chose dans la maison d'en bas, c'est Jhana qui se charge de descendre et de remonter, elle voulait faire de l'exercice. La maison la plus haute se situe à 4100 mètres d'altitude. Une fois qu'on a terminé, les campesinos nous remercient en nous offrant deux grosses bassines remplies de patates et d'un peu de fromage. On a presque fini les deux bassines, à 13 personnes, imaginez la quantité de patates qu'il y avait. On part rapidement pour pouvoir faire une autre installation.

Le repas du midi

 

On se dirige vers le nord, et après avoir passé un grand nombre de col et de crêtes, le paysage change brusquement. La végétation se fait très dense, les lamas sont remplacés par des vaches, on entre dans une zone semi-tropicale. Le nom du village, San Cristobal. On commence l'installation avant qu'il fasse nuit. L'école est récente et construite en ciment, il est très dur de fixer les différents éléments. L'équipe anglophone se charge de creuser et de planter le poteau qui soutient le panneau, sous l'œil attentif et curieux des enfants. On finit dans le noir, avant de pouvoir presser l'interrupteur des lampes électriques. La moitié du village est déjà présente mais un homme souffle dans une corne de vache pour que l'autre moitié vienne. Encore une fois, ils nous offrent un repas bien chargé, des pâtes avec de la viande, du mais, des patates, de la yucca, des grands seaux de thé. On se réunit dehors avec eux, en échangeant des chansons dans nos différentes langues, très bonne prestation de Yonathan qui improvisa un solar panel blues. On se présente rapidement et le chef du village arrive avec une caisse de bière. Iris et les autorités locales vont challer le panneaux. Avec Victor, Santiago et Jhana, on commence une partie de cacho pendant que les autres continuent de chanter dehors. Après cette superbe soirée, on se couche à moitié ivre et bien fatigué.

Le directeur de l'école avec des élèves et le panneau

 

Le troisième jour, on se lève assez tôt, avant de partir, il faut expliquer le fonctionnement du système au prof. On part pour un autre village, San Miguel, de l'autre coté de la montagne, qu'on mettra plus de 2 heures à rejoindre à cause de l'état de la route. On devra même faire le dernier kilomètre à pied. Ici, les gens parlent aymaras. L'installation se fait plus facilement parce qu'on peut accéder au grenier, ce qui simplifie le câblage. Environs quatre petits condors passent au dessus du village, un enfant nous explique que c'est une espèce cousine du condor, et qu'il y a aussi des ours et des pumas dans les parages. Ils nous invitent à manger du charque, très salé, et des patates. Les profs nous remercient en nous donnant la bénédiction avec des confettis blancs. On repars pour essayer d'arriver à Sepulturas au plus tôt.

Une maison en pierre à San Miguel

Malheureusement on doit repasser par le très mauvais chemin et d'autres du même style. On arrive alors vers 20h à l'école. Yonathan et Jhana motivent tout le monde pour cuisiner une espèce de purée de patates (les patates de la veille) avec du fromage, de l'oignon et de l'ail. Sur du pain c'est pas mauvais. Les profs nous invitent à de la salade, des œufs et des patates. On regarde quelques clips de musique bolivienne, histoire d'instruire les gringuitos.

Autre petit problème

 

Le quatrième jour, on commence donc par installer le système dans les appartements des professeurs. L'équipe est déjà bien rodée et chacun s'active à faire ce qu'il a appris les jours précédents. Pourtant, on tardera à finir à cause des murs en brique, il est difficile de planter un clou dans du ciment, heureusement que Oscar est habitué et a des techniques de renard. Les campesinos ont cuisiné un mouton entier avec des patates, en le cuisant sous terre. Tout le monde finira sa part de viande mais pas ses patates. En plus on n'a presque plus d'eau potable et les patates, ça donne soif.

Et un sac de patate pour les "chocos"

 

On part en début d'après midi. La batterie de la voiture de Petter ne marche plus. Il devra se garer en pente pendant le reste de la journée. On arrive vers 16h à Putucuni, pour installer un système dans une église. Cette fois plus facile, seulement deux trous de percés dans les murs. Par contre, beaucoup plus de câble utilisé à cause de la taille de l'église. Seulement la femme du prêtre est présente. (La femme du prêtre??). Et elle ne comprend pas grand chose du fonctionnement du système. Elle ne parle pas trop espagnol et demande à tous les volontaires s'ils parlent quechua. On fini rapidement, c'est l'heure de rentrer à Cochabamba. On n'arrivera pas avant 21 heures. On est tous très fatigués et on se donne rendez-vous pour boire un coup le lendemain. Un petit hamburger avec des frites (encore des patates!) et au lit.

Le clôcher de l'église de Putucuni

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commentaires

S
ca donne bien envie tous ces petits paysages!!
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