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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 19:46

Puno

Samedi 6 Juin vers 22h, je prend un bus pour La Paz, destination finale, Puno, au Pérou. J'arrive très tôt dans la matinée du dimanche, ce qui me laisse largement le temps d'acheter un billet pour Puno. Je pensait que le trajet serait direct mais en fait on passe d'abord par un petit détroit du lac Titicaca puis on change de bus à Copacabana. Je passe la frontière sans difficultés, sauf que j'ai du payer une amende pour être resté un jour de trop en Bolivie. Enfin, après 2h30 de route, on arrive à Puno. C'est une ville assez grande, mais sans gros bâtiments, elle s'étend au bord du lac Titicaca, c'est le point de départ pour les excursions dans les îles. Donc beaucoup de touristes, et les péruviens semblent savoir en profiter. Je réserve un tour pour le lendemain. Il fait très froid et il n'y a pas de chauffage dans l'hôtel, mais je dormirai bien avec 3 couches de couvertures.

 

L'entrée du village des Uros

 

Le lundi je fait donc l'excursion. On part en bateau tôt dans la matinée, direction les îles flottantes des Uros. C'est un peuple qui vit sur des îles construites de totora, une plante marine type roseau. Un habitant nous explique comment ils les fabriquent. Très intéressant, le village flottant a même une école, des églises. Le fait d'avoir des maisons mobiles permet de résoudre des conflits assez facilement. Et si un habitant est feignant, alors on coupe son bout d'île et on l'isole à l'aide du « juge » (une scie de plus d'un mètre). Chaque morceau de terrain est solidement ancré dans le fond marin mais ça n'empêche quelques décrochage durant les tempêtes. La totora ne sert pas seulement à fabriquer les îles, sa partie interne proche de la racine est comestible et plutôt bonne. Elle serait un remède contre le rhumatisme (chose bien utile quand on vit dans un milieu tant humide). D'après le guide du routard, la dernière Uros est morte en 1959, les habitants actuels seraient des aymaras qui s'installèrent pour profiter du tourisme. D'après le guide qui nous accompagnait, c'est un peuple différents (même s'ils parlent aymaras), et les îles ne sont pas tant touristiques. La vérité doit être entre les deux, les habitants actuels ne sont pas des Uros mais s'ils ont choisi de vivre dans ces conditions, ce sont surement pour des raisons supplémentaires que l'intérêt touristique.

 

Sur une île des Uros

 

Après cette petite visite bien intéressante, on va vers une autre île, del Taquile. Le guide fait un jeu de mot entre Taquile et tequila, mouahaha, personne capte... Ok après presque 2 heures de bateau on arrive enfin à bon port. On nous prévient des conditions touristiques, ne pas donner d'argent aux enfants gratuitement et payer 1 sol pour prendre quelqu'un en photo. Les habitants de l'île vivent de façon communautaire, de l'argent distribué d'une mauvaise manière ou offerte personnellement peu devenir problématique. Et beaucoup de touristes passent quotidiennement sur l'île. On marche tranquillement vers le centre, où se trouve la place du village. Il y a un musée du textile. Les Taquileniens sont très fort en tissage, et dans leur culture, un homme qui tisse bien est un vrai macho. C'est devenu leur principale source de revenus. Très joli mais ça vaut pas les tarabucos.

 

L'île del Taquile

 

Je m'échappe du centre et me dirige vers le sommet de l'île. Je croise des gamins qui me demanderont que je les prennent en photo. Ici c'est bien étrange on ne dit pas « buen dia » pour saluer mais « foto foto », j'ai pas encore compris pourquoi. Bref, je continue mon chemin, celui qui monte. J'arrive presque au point le plus haut, je souffle un peu et savoure mon petit exploit personnel dans la tranquillité, en observant le lac et ses abords. On peut même apercevoir des montagnes enneigées du coté bolivien.

 

Presque au sommet de l'île

 

Cette île est vraiment très reposante, on peut comprendre que les habitants n'ai pas voulu que s'y construise un hôtel, ça aurait vraiment changé beaucoup trop de choses. Je redescends, recroise les gamins et me retrouve sur la place. On avait rendez-vous avec le groupe pour aller manger. Mais j'arrive trop tard, ils sont déjà partis... aïe j'ai trop appris des boliviens. Je pars donc à la recherche de Fernando, notre guide. A force de demander aux locaux j'arrive au bon restaurant. Au menu, soupe, truite avec patate et riz, et mate de coca ou muño. Très bien cuisiné, c'était bon et propre. Et pour digérer, rien de mieux qu'une bonne 548aine de marche. A descendre heureusement!

 

Le chemin du retour

 

On repars alors pour Puno. Couché de soleil sur le montagne. On débarque en début de soirée. Je fais un petit tour dans la ville, c'est plein d'étudiants, ils sortent tout juste des cours. Dans le guide, il parle d'un restaurant chinois je vais donc y dîner par curiosité. Et j'aurai la chance de voir un patron chinois engueuler des servantes en castillan au Pérou. Le lendemain je retourne à Cochabamba.

 

Couché de soleil sur Puno

 

Petites anecdotes:

Le commandant Cousteau était venu avec son sous-marin dans la région pour chercher un trésor englouti. L'une des seules choses qu'il trouva fut une espèce de grenouille qui peut atteindre plus de 40 cm.

Les femmes de Taquile consomme la plante du lendemain, le muño, une espèce de menthe. Après un rapport sexuel, elles se préparent une tisane de cette herbe, ce qui les empêche d'être enceinte. Le rapport d'enfants par couple est de 2 sur l'île alors qu'il dépasse les 3 dans le reste du Pérou.

 

Toutes les photos ici:

Photos de Puno

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commentaires

H
t'aurais pas pris un peu de poids ?<br /> la bouffe est riche ? ils utilisent des matières grasses pour cuisiner ?
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N
<br /> Si j'ai pris 3 ou 4 kilos je crois. La bouffe est riche mais pas forcement très bonne. Mais très riche et pas cher. matière grasse bien sur, de l'huile, pas de beurre. Ici a Cochabamba c'est normal<br /> d'être un peu enrobé, et les hommes aiment bien les femmes qui ont des rondeurs bien prononcées...<br /> <br /> <br />
N
oui désolé, c'est pour pas que ca rame pour les petits modems. Mais tu peux voir toutes les photos en plus grand sur mon compte picasa (lien en bas de la page, je viens de le rajouter)<br /> ciao ciao
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V
Dommage que l'on ne puisse pas agrandir les photos!
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