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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 03:17
Lundi 19 octobre: Ben, je connais déjà un peu la ville. Alors je laisse mes sacs qui ne se sont pas perdus à la gare routière et vais au marché faire quelques courses (caleçons et chaussettes, le minimum pour pas trop sentir mauvais et avoir une bonne hygiène). Je me balade un peu dans le centre et décide d'aller voir Juanita, la fille des glaces. Je vous présente Juanita, jeune fille de 12/13 sacrifié dans le volcan Ampato il y a plus de 500 ans. Elle était emprisonnée dans un glacier après que sa tombe se soit cassé. Les archéologues l'ont donc trouvée à l'air libre, après que le glacier ai fondu (à cause de l'éruption d'un autre volcan il parait). Le musée est très intéressant, et les explications de la guide sont très utiles. Apparemment il a été retrouvé des restes de chicha (alcool de mais macéré) et de coca dans son estomac. Complètement droguée et alcoolisée, en plus de l'altitude de 6300 mètres, elle n'a pas souffert lorsque un moine lui à donné un coup de massue sur le front, la tuant d'une hémorragie interne. D'autres tombes ont été découvertes au sommet, mais Juanita devait être l'offrande la plus importante. Puis je vais dans le quartier de Yanahuara, où il y a une belle place et un mirador sur le centre et le volcan Misti. Et je fini la journée à déambuler dans les rues arequipeñiennes profitant des divers patios plus ou moins publics. Petit tour à la cathédrale toujours aussi impressionnantes avant de revenir à la station d'autobus, direction Cuzco.
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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 03:15
Après deux mois passés en France, pour présenter mon stage à Perpignan et profiter un peu des derniers rayons de soleil estivaux. Je me décide à repartir en Bolivie alors que les températures minimales frôlent le zéro. Je suit le même chemin que la première fois,avec une petite variante, après tout ça avait plutôt bien marché (Nantes Madrid Lima Arequipa Cuzco La Paz Cochabamba). J'arrive à Madrid un peu avant midi, et me dirige directement vers l'aéroport, avec quelques difficultés pour m'orienter dans le métro (le feeling c'est aléatoire). Une fois devant le comptoir de AirComet, on me confirme que l'avion à 8 heures de retard. En insistant un peu, ils me proposent d'aller dormir dans un hôtel à leur charge. Je suis plutôt content et le suis encore plus quand je découvre que c'est un 4 étoiles. Du luxe, des tableaux de mauvais goût, des pendules mécaniques en bois, le mythe tombe. Apparemment c'est l'hôtel le plus grand d'Europe, Auditorium qu'il s'appelle. Il y a une piscine mais j'ai pas pris mon maillot de bain, et ça le fait pas trop de se baigner en slip dans un hôtel quatre étoiles... Tôt le lendemain, retour à l'aéroport, l'avion a 2 heures de retard en plus (soit un total de... 10h, bien, vous suivez). Voyage assez agréable, entre mp3, sudoku, sieste et bavardage. A l'arrivée, malgré mon attente, mon sac à dos n'arrive pas sur le tapis roulant... pas cool, on m'explique qu'il est resté à Madrid... En plus il est tard et du coup je ne peux pas partir directement pour Cuzco. On me dit que peut-être mon sac arrivera la-bas mercredi... Je part en direction de Cuzco en passant par Arequipa avec un sac sur deux. Lima est toujours aussi moche (désolé samy...).
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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 21:00

Un jour chez les oztiaz

Ce n'était pas prévu dans mes plans mais par une erreur d'achat sur internet, je suis obligé de rester un jour a Madrid, explications:

J'arrive à 5h30 du dimanche matin à l'aéroport de Madrid, j'en sors vers 6h30, direction la gare de bus. Moyennement content, du fait du poids de mes bagages, je me dirige vers le bureau d'Eurolines. Je dis à la madame que j'ai un car à 16h et elle me répond “impossible, demain peut-être!” Sur de moi je sors l'imprimé de l'achat fait sur internet et je lui dis, si si aujourd'hui 17 aout. Sauf que, on est le 16... Donc impossible de rentrer aujourd'hui à Nantes, sinon demain, comme le disait la madame. Bon, je vais prendre mon petit dej' avec 3 tenerifiens rencontrés dans les méandres du métro/bus. Une d'eux me donne l'adresse d'un hostal pas trop cher où je m'empresse d'aller, après avoir déposé un de mes sacs à la consigne de la gare. 20 euros la nuit me paraît un bon prix avant de faire la conversion en bolivianos et de pleurer... Mais je ne me désanime pas et vais prendre un autre petit dej' déjeuner dans une pâtisserie-cafétéria. Je me fait plaisir, pain au chocolat et sandwich de tortilla patata. Je rentre à l'hostal prendre une douche et je me sens prêt à arpenter la ville, direction le musée Thyssen.

 

Beaucoup de style de peinture différents, du XIVeme au contemporain. Je zigzague entre les familles bobos madrilènes de sortie du dimanche. J'ai la joie de redécouvrir les peintres français de fin du XIXeme que m'avait montrés Rachel et Tonton Manu quand j'avais squatté à leur maison de Brest à mes... douze, treize ans... Après ce passage culturel, je me plonge dans la vie bar tapas de Madrid, en commençant par un café cortado glacé (café serré avec un peu de lait plongé dans des glaçons, technique apprise à Barcelone l'an dernier. Puis je vadrouille jusqu'à la plaza Mayor (il fait chaud, le soleil tape fort, différemment qu'en bolivie, içi, pas de vent froid pour rafraichir la nuque) où je découvre un bar 100 montaditos, souvenir de la rue festive en face de la fac de Séville oblige, je rentre dans le bar. 1 montaditos = 1 grande bière à 1 euro. Impossible de résister à cette offre, je sèche 2 pintes de bière accompagnées de 3 montaditos (un montadito, c'est un sandwich minuscule accompagné de chips). Un de tortilla patata avec poivron vert, un au brie fondu avec des morceaux d'amande et le dernier au fromage frais avec de la confiture de fruit de bois et des amandes. De-li-cieux. Un peu bourré je rentre à l'hostal pour écrire ce texte et essayer de dormir. Suite encore inconnue de la pause inespérée, les lignes suivantes que j'écrirais après les avoir vécues.

 

Donc le lendemain je me lève tôt, 7h, après une petite douche je vais prendre mon petit dej'. J'appelle le laboratoire d'énergie solaire de l'université privée de Madrid pour savoir si je peux aller leur rendre une petite visite (j'ai connu un prof en Bolivie, pendant le séminaire) mais en fait ils étaient en vacances sauf la secrétaire. Alors je suis allé visiter le musée Reina Sofia.où il y a le Guernica. Bah en vrai c'est pas trop impressionnant. Par contre il y avait d'autres expositions sympas. Dont une dédiée à la République Espagnole, avant que Franco viennent faire chier. Bizarre dans le musée de la reine... Une autre sur les artistes madriliens des années 70. En tout, j'y resterai plus de 5 heures sans pouvoir tout visiter. Ben ouais j'allais pas louper mon bus quand même... Gros bordel dans la gare, gros bordel quelques heures plus tard, à la station d'échange de voyageur, une vingtaine de bus avec 80 fois plus de voyageurs qui savent pas quel prendre. Boarf trop drôle, des jeunes, des maghrébins, des jeunes maghrébins, des marcheurs de saint jacques, des erasmus qui rentrent chez eux, des néerlandais tout rouge, des portugais en tongs. Au final j'arrive à Nantes complètement déphasé, Papa vient me chercher en cabriolet. Avant de rentrer je salue le voisin qui me dit que je me suis coupé les cheveux, genre j'avais des dreads locks la dernière fois qu'il m'a vu??? Home Sweet Home je retrouve ma chambre bordélique comme je l'avais laissée.

 

Ouais, pas de photo. Madrid c'est pas loin, vous pourrez y aller vous même (18 heures de bus seulement) j'ai même un hostal pas cher à vous conseiller si vous voulez!

 

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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 20:41

Un point d'orgue en musique, c'est la dernière note du morceau qui s'écrit avec un point entouré d'un demi-cercle sur la partie supérieur. L'interprète fait durer la note aussi longtemps qu'il le souhaite ou qu'il le peut. Moi j'avais décidé de la faire durer presque une semaine. Explications:

Je part de Cochabamba à 11h le mardi 11. Direction La Paz. Des collègues viennent me dire au revoir à la gare. Trop sympa. Dans le car et jusqu'à la fin du jour, je me sens mal, je mange presque rien, mastique de la coca et boit du mate de coca... Trop mal. Je doute d'avoir encore contracté la grippe du cochon. Bref, j'arrive à La Paz et je rejoins Samuel à son hostal. Samy est en train de se faire un petit trip en Bolivie/Pérou. On se fait un petit resto et on va dans un bar danser la salsa. Trop un bon danseur Samuel! Le lendemain on va visiter les ruines de Tihuanacu.

Tihuanacu

 

Sympa, super intéressant. On croisent des français qui font une photo devant la porte du soleil avec l'album de Tintin le temple du soleil. Ah oui, La Paz est pleine de français.

La porte du soleil orienté est

 

Et de la lune, plus petite orienté vers le nord

 

Au point que certains désespérés cherchent des animales alemanes (blague perso). En soirée, on va dans un bar restaurant qui sert des plats italiens.

La croix andine, ou Chacana

 

Le lendemain, on fait un petit tour dans la ville, vers 14h je prends un bus pour Lima.

 

Plus de photos

 

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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 00:11
A oui, pour info je serais de retour d'ici 2 semaines. J'espère qu'il fera encore beau d'ici là :-)
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5 août 2009 3 05 /08 /août /2009 23:30

Le GFV-CR1

 

GFV-CR, ça veut dire Generador FotoVoltaico Conectado a la Red et c'est le nom du premier système installé en Bolivie. C'est le projet principal sur lequel j'ai travaillé ces 5 derniers mois. Je me rappelle du jour ou Miguel m'en a parlé, comme étant un projet possible, mais il allait falloir chercher une manière de le financer. Au final, aucune aide de nulle part, mais en trouvant des panneaux pas cher (Isofoton fermant sa succursale en Bolivie) et pouvant importer un onduleur depuis Espagne, on a pu mettre en œuvre l'installation.

 

Ce dernier mois j'avais beaucoup de travail, je pensait pas passer autant de temps dans les détails. La structure, les boulons, les câbles, les fusibles, disjoncteurs... Je me basait sur des normes européennes et il était impossible de trouver le matériel correspondant ici. On a donc fait du bricolage. Certains au bureau ont osés m'appeler Dr Frankenstein du PV.

Avec l'onduleur SMA2500

 

Les premiers jours de l'installation ont coïncidé avec un séminaire international qu'à organisé Energetica sur le thème « Electrificacion con fuentes renovables a gran escala para la poblacion rural iberoamericana y sistemas fotovoltaicos conectados a la red ». C'était donc l'occasion de présenter le système et de l'inaugurer. La semaine précédente, on a construit la structure, monté et câblé les panneaux. Le lundi est arrivé l'onduleur et on a construit un panneau didactique qui servit pour l'inauguration. Le mardi, on a fait tout les branchements restant pour pouvoir faire des essais.

Il a marché du premier coup. Il restait juste a faire des réglages entre le système de communication, un ordinateur et un panneau d'affichage grand comme celui du club de basket de la bug! Marcelo m'avait dit, « c'est juste deux lignes de programmation ». En vrai ce sont une dixaine, mais le plus dur c'est de savoir quoi écrire. Forcement ça marchait pas, et ce à 20h. L'inauguration se fera le lendemain... Pas de panique, on emporte le tout au bureau pour régler tous les problèmes. A 3h30, après de nombreux essais, cigarettes, verres de soda et un trancapecho, le panneaux d'affichage fonctionne enfin parfaitement ou presque. On va se coucher.

 

Le panneau d'affichage

 

Le lendemain matin, il faut tout transporter au SIB, connecter l'afficheur à l'ordinateur, nettoyer les panneaux PV. Les gens commencent a venir. Un discours d'ouverture est prononcé par deux ou trois personnes. Finalement, Miguel parle et invite tout le monde a sortir pour l'inauguration des panneaux PV. 3, 2, 1, un représentant du vice ministère des énergies, le président du Cyted et Miguel appuient chacun sur un interrupteur. L'onduleur nécessite au moins 2 ou 3 minute pour commencer a générer de l'électricité. Alors on attend, on attend... mais ça vient toujours pas. Y'a un problème, mais bon, Miguel dit que vaut mieux continuer avec le programme et les présentations des autres personnes, et on pourra voir l'électricité généré pendant la pause. Tout le monde rentre. 2 ou 3 personnes restent pour essayer de régler le problème. La tension du réseau qui est basse, difficulté de la fréquence... En fait seulement un câble qui était débranché!! Vite à réparer, et ajuster l'afficheur.

 

Les personnes qui étaient à l'intérieur sortent juste au moment ou on finit de régler les derniers détails. Le reste de la journée, on passera notre temps à vérifier les appareils. Dans la soirée, je peaufine ma présentation du lendemain, avant d'aller prendre un verre avec les collègues qui étaient passé dans l'après-midi.

 

Avec Mauricio et Michael

 

Le Jeudi, pareil, vérifier que tout va bien. Tout allait bien, et avec Mauricio un étudiant, on a relevé des données pour pouvoir les présenter plus tard. Avec Miguel on vérifie ma présentation à midi. Je stresse un peu, juste avant de passer, on blaguera avec Marcela et Don Omar. J'expose plus rapidement que ce que je pensait. Pas de question à la fin, le temps de question se fait après que tout le monde présente son sujet.

 

 

La journée se conclue par une dégustation de fromage, ou de vin, et un bon steak dans une churrasqueria.

 

PS: Je pensais avoir moins de travail après ça et pouvoir publier ce sujet Lundi. Mais j'ai encore du travailler beaucoup, entre autre: Demonter et remonter le système, donner des cours pour les collègues et aujourd'hui même un cour à la fac, sur l'utilisation du logiciel de simulation. Voilà pourquoi je poste aussi tard.

 

Plus de Photos

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22 juillet 2009 3 22 /07 /juillet /2009 20:14

Dans cette grande Bolivie riche et diverse, je me devais d'aller dans la zone tropicale avant de partir.

 

Villa Tunari

 

Après les vallées et l'altiplano, j'ai donc visité le début du tropique bolivien. Je suis parti au Chapare, à Villa Tunari, ville touristique où se rendent les cochalos. Connu pour ses rivières, sa jungle pas trop inhospitalière, ses poissons à la braise, ses fruits et sa coca bien sur. Arrivé en debut d'après midi du samedi, et après avoir déposé nos affaires dans un hôtel, on va vers un autre hotel ou il y a des pozas, retenues d'eau d'une petite rivière. Arrivant à pied, on est pris en stop par le frère du patron, qui continue la fête depuis la veille.

 

Dans la piscine de l'hôtel

 

On baigne dans la piscine en attendant le surubi. Après manger, on va se baigner dans les fameuses pozas. Mais il était déjà un peu tard, alors l'eau était un peu froide, mais tout de même, c'était un beau coin. Après un farniente dans les hamacs (pendant que d'autres jouent au football) on commence à rentrer à pied avant que le neveu du patron nous prenne en stop. Complètement vannés, on dîne un autre type de poisson, du sabalo avant de s'effondrer sans même profiter de la vie nocturne.

 

Des perroquets prets à reprendre une vie sauvage

 

Le lendemain on est donc tout frais et on va prendre le petit-déjeuner tôt au marché. Au menu, milk-shake de banane avec sandwich à l'œuf. On goûte aussi les empanadas faites de pâte de manteca (je sais pas ce que c'est mais c'est bon!). Puis on va visiter le parc Machia Inta Wara Yassi, Soleil, Terre et Vent respectivement en quechua, aymara et guarani. Y sont recueilli des animaux sauvages qui étaient maltraités dans les villes. La balade dans le parc vaut vraiment le coup aussi, en étant un minimum attentif on peut observer beaucoup d'animaux. D'abord on peut voir les perroquets qui sont en récupération, stade d'observation pour voir leur comportement, pour qu'ils se réhabituent à la vie sauvage. Plein d'espèce différentes, des jaunes, des verts, des bleus. Sur le chemin du mirador, j'ai vu une tortue de terre, des fourmis rouges, des grosses noires, des petits singes jaunes, plus loin un serpent. Après avoir joué à Tarzan et tout en sueur, je suis descendu me rafraichir dans une petite cascade.


Youhou!!

 

Enfin, avant de sortir du parc, j'ai été voir les singes, pareil que les perroquets, ils sont pour la plupart en réhabilitation. Un petit singe capuccino est venu me léché les pieds, après il m'a sauté dessus pour me chercher des poux, vraiment instable émotionnellement ce singe! Mais bon je lui ai pardonné. Des singes araignées sont venus, et je leur ai trouvé un air familier avec un certain membre de ma famille (surtout au niveau de la coiffure).

 

Un singe araignée

 

Allez ciao les singes, je vais manger du poisson. Encore du sabalo, mais c'est le meilleur je crois, sauf qu'il a plein d'arêtes. Et après la digestion, direction la rivière, large d'environ 80 mètres, en été elle doit atteindre les 200 mètres facile. On peut s'y baigner facilement sur le bord, avec de l'eau jusqu'au genoux. Mais le courant est déjà très fort et si on se laisse entraîner on peut se faire emporter et ciao ciao en 20 minutes on arrive au Brésil.

 

Un petit lait de coco, un autre de cacahuète et retour à Cochabamba.

 

Pour plus de photo, des animaux rencontrés et de paysages c'est ce lien:

Photos de Villa Tunari

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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 19:46

Puno

Samedi 6 Juin vers 22h, je prend un bus pour La Paz, destination finale, Puno, au Pérou. J'arrive très tôt dans la matinée du dimanche, ce qui me laisse largement le temps d'acheter un billet pour Puno. Je pensait que le trajet serait direct mais en fait on passe d'abord par un petit détroit du lac Titicaca puis on change de bus à Copacabana. Je passe la frontière sans difficultés, sauf que j'ai du payer une amende pour être resté un jour de trop en Bolivie. Enfin, après 2h30 de route, on arrive à Puno. C'est une ville assez grande, mais sans gros bâtiments, elle s'étend au bord du lac Titicaca, c'est le point de départ pour les excursions dans les îles. Donc beaucoup de touristes, et les péruviens semblent savoir en profiter. Je réserve un tour pour le lendemain. Il fait très froid et il n'y a pas de chauffage dans l'hôtel, mais je dormirai bien avec 3 couches de couvertures.

 

L'entrée du village des Uros

 

Le lundi je fait donc l'excursion. On part en bateau tôt dans la matinée, direction les îles flottantes des Uros. C'est un peuple qui vit sur des îles construites de totora, une plante marine type roseau. Un habitant nous explique comment ils les fabriquent. Très intéressant, le village flottant a même une école, des églises. Le fait d'avoir des maisons mobiles permet de résoudre des conflits assez facilement. Et si un habitant est feignant, alors on coupe son bout d'île et on l'isole à l'aide du « juge » (une scie de plus d'un mètre). Chaque morceau de terrain est solidement ancré dans le fond marin mais ça n'empêche quelques décrochage durant les tempêtes. La totora ne sert pas seulement à fabriquer les îles, sa partie interne proche de la racine est comestible et plutôt bonne. Elle serait un remède contre le rhumatisme (chose bien utile quand on vit dans un milieu tant humide). D'après le guide du routard, la dernière Uros est morte en 1959, les habitants actuels seraient des aymaras qui s'installèrent pour profiter du tourisme. D'après le guide qui nous accompagnait, c'est un peuple différents (même s'ils parlent aymaras), et les îles ne sont pas tant touristiques. La vérité doit être entre les deux, les habitants actuels ne sont pas des Uros mais s'ils ont choisi de vivre dans ces conditions, ce sont surement pour des raisons supplémentaires que l'intérêt touristique.

 

Sur une île des Uros

 

Après cette petite visite bien intéressante, on va vers une autre île, del Taquile. Le guide fait un jeu de mot entre Taquile et tequila, mouahaha, personne capte... Ok après presque 2 heures de bateau on arrive enfin à bon port. On nous prévient des conditions touristiques, ne pas donner d'argent aux enfants gratuitement et payer 1 sol pour prendre quelqu'un en photo. Les habitants de l'île vivent de façon communautaire, de l'argent distribué d'une mauvaise manière ou offerte personnellement peu devenir problématique. Et beaucoup de touristes passent quotidiennement sur l'île. On marche tranquillement vers le centre, où se trouve la place du village. Il y a un musée du textile. Les Taquileniens sont très fort en tissage, et dans leur culture, un homme qui tisse bien est un vrai macho. C'est devenu leur principale source de revenus. Très joli mais ça vaut pas les tarabucos.

 

L'île del Taquile

 

Je m'échappe du centre et me dirige vers le sommet de l'île. Je croise des gamins qui me demanderont que je les prennent en photo. Ici c'est bien étrange on ne dit pas « buen dia » pour saluer mais « foto foto », j'ai pas encore compris pourquoi. Bref, je continue mon chemin, celui qui monte. J'arrive presque au point le plus haut, je souffle un peu et savoure mon petit exploit personnel dans la tranquillité, en observant le lac et ses abords. On peut même apercevoir des montagnes enneigées du coté bolivien.

 

Presque au sommet de l'île

 

Cette île est vraiment très reposante, on peut comprendre que les habitants n'ai pas voulu que s'y construise un hôtel, ça aurait vraiment changé beaucoup trop de choses. Je redescends, recroise les gamins et me retrouve sur la place. On avait rendez-vous avec le groupe pour aller manger. Mais j'arrive trop tard, ils sont déjà partis... aïe j'ai trop appris des boliviens. Je pars donc à la recherche de Fernando, notre guide. A force de demander aux locaux j'arrive au bon restaurant. Au menu, soupe, truite avec patate et riz, et mate de coca ou muño. Très bien cuisiné, c'était bon et propre. Et pour digérer, rien de mieux qu'une bonne 548aine de marche. A descendre heureusement!

 

Le chemin du retour

 

On repars alors pour Puno. Couché de soleil sur le montagne. On débarque en début de soirée. Je fais un petit tour dans la ville, c'est plein d'étudiants, ils sortent tout juste des cours. Dans le guide, il parle d'un restaurant chinois je vais donc y dîner par curiosité. Et j'aurai la chance de voir un patron chinois engueuler des servantes en castillan au Pérou. Le lendemain je retourne à Cochabamba.

 

Couché de soleil sur Puno

 

Petites anecdotes:

Le commandant Cousteau était venu avec son sous-marin dans la région pour chercher un trésor englouti. L'une des seules choses qu'il trouva fut une espèce de grenouille qui peut atteindre plus de 40 cm.

Les femmes de Taquile consomme la plante du lendemain, le muño, une espèce de menthe. Après un rapport sexuel, elles se préparent une tisane de cette herbe, ce qui les empêche d'être enceinte. Le rapport d'enfants par couple est de 2 sur l'île alors qu'il dépasse les 3 dans le reste du Pérou.

 

Toutes les photos ici:

Photos de Puno

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1 juin 2009 1 01 /06 /juin /2009 20:17

Ici, le jeudi, ce sont les filles qui passent la soirée ensemble, le vendredi, les garçons et le samedi, tout le monde...

Voilà donc à quoi ressemble mon vendredi à Cochabamba.

Les collègues al Exclusivo

 

Tout d'abord, on va dans le bar-restaurant du coin avec les collègues. On joue à la rayuela et au cacho. La rayuela, c'est une version du jeu du palet de nos campagnes bretonnes. La plaque de plomb est très fine et surélevée d'environ 10cm, formant le couvercle d'une boite sans fond. Et on ne tire pas des gros palets de plomb mais des pièces de monnaies, le mieux étant d'utiliser des vieilles qui pèsent bien lourd. Si la pièce tombe sur la plaque, 1 point, sur la ligne horizontale du bas, 2 points et dans le trou, 4 points. Deux tirs par personne, celui qui s'approche le plus ou est le dernier a mettre dans le trou gagne les points. Jusqu'à 12. Très bien comme jeu. Bien sûr, on n'est pas obligé de boire pour jouer, mais on peu lancer des défis du style, « si ce coup-ci je te bat, tu bois ta bière ». Ayant déjà joué au palet, je pensais que j'arriverai à mettre quelques pièces mais en fait je suis plutôt nul.

La table de rayuela

 

Après ce petit moment, et quelques bières, je vais souvent à calle España avec un collègue. Calle España c'est le Bouffay cochalo. Plein de bars différents où chacun y trouve à son goût. Perso j'ai mes préférés, le Bateau Ivre (textuellement), oubien la Marka. Rendez-vous d'artistes locaux punkeros poetas pour l'un, l'autre regroupe bien plus de gringos mais à le mérite de passer de la bonne musique électronique, j'ai pu écouter de la drum and bass.

Taquiña para siempre (casi)

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29 mai 2009 5 29 /05 /mai /2009 16:11

Le bus quotidien sur une route de Morochata

 

Mercredi 20, on part pour le municipio de Morochata pour faire 6 installations. On est très nombreux, Iris, responsable locale, Victor, conducteur-installateur, Oscar et Santiago, 2 techniciens du SIE, Petter, responsable de la zone de Potosi, accompagnés de 7 volontaires: Simon, anglais, Yonathan et Jhana, canadiens, Torre, Ginger, Breck et Brian, du Colorado. On est donc 3 voitures a débarquer dans la Bolivie profonde, ou plutôt haute, très haute. Le municipio de Morochata se situe entre Cochabamba et La Paz. Ce n'est pas une zone altiplanique mais montagneuse. Le programme d'électrification s'appelle Inti Kanchay, lumière du soleil en quechua. Les villages sont très éloignés les uns des autres et sont reliés par des routes en très mauvaise état que la pluie annuelle empire. La majorité des campesinos parle quechua, d'autres aymara. Ils cultivent principalement la patate, et élèvent des lamas, alpagas et moutons.

 

Des llamas chargeant des papas

 

Le premier jour, on commence par visiter un école dont la professeur s'est plaint de ne pas pouvoir utiliser l'imprimante. Normal, le système installé ne compte que deux prises, pour l'écran et l'ordinateur. Les volontaires font rapidement amis amis avec les enfants. Simon avait apporter un petit ballon qu'ils se sont vite accaparé pendant une rapide explication de la configuration, et la pose de la cartouche d'encre. On va a une autre école où là, c'est carrément l'ordi qui ne fonctionne pas. En effet, impossible de le démarrer. On l'emporte pour le reconfigurer à Cochabamba, le professeur n'a pas le CD de réinstallation. L'après-midi est déjà bien entamé et on déjeune vers 16h. On continue la route pour arriver à une école avant qu'il fasse nuit. Comme on n'a pas grand chose à faire, on se couche très tôt.

Quelques petits problèmes sur la route

 

Le deuxième jour, on se lève vers 7h, comme on est nombreux, on met du temps pour se préparer et pouvoir partir. On se dirige vers un petit village, habité par un monsieur et ses deux fils. On doit installer deux systèmes de 30Wc, de quoi alimenter deux lumières de 7 Watt et une radio. Mon rôle est de superviser l'installation, pas facile vu que c'est la première fois que je participe à un montage de panneaux. Comme il y a deux systèmes, Oscar s'occupe d'un et Santiago de l'autre. Les deux maisons sont séparées par une montée très pentues. Quand il manque quelque chose dans la maison d'en bas, c'est Jhana qui se charge de descendre et de remonter, elle voulait faire de l'exercice. La maison la plus haute se situe à 4100 mètres d'altitude. Une fois qu'on a terminé, les campesinos nous remercient en nous offrant deux grosses bassines remplies de patates et d'un peu de fromage. On a presque fini les deux bassines, à 13 personnes, imaginez la quantité de patates qu'il y avait. On part rapidement pour pouvoir faire une autre installation.

Le repas du midi

 

On se dirige vers le nord, et après avoir passé un grand nombre de col et de crêtes, le paysage change brusquement. La végétation se fait très dense, les lamas sont remplacés par des vaches, on entre dans une zone semi-tropicale. Le nom du village, San Cristobal. On commence l'installation avant qu'il fasse nuit. L'école est récente et construite en ciment, il est très dur de fixer les différents éléments. L'équipe anglophone se charge de creuser et de planter le poteau qui soutient le panneau, sous l'œil attentif et curieux des enfants. On finit dans le noir, avant de pouvoir presser l'interrupteur des lampes électriques. La moitié du village est déjà présente mais un homme souffle dans une corne de vache pour que l'autre moitié vienne. Encore une fois, ils nous offrent un repas bien chargé, des pâtes avec de la viande, du mais, des patates, de la yucca, des grands seaux de thé. On se réunit dehors avec eux, en échangeant des chansons dans nos différentes langues, très bonne prestation de Yonathan qui improvisa un solar panel blues. On se présente rapidement et le chef du village arrive avec une caisse de bière. Iris et les autorités locales vont challer le panneaux. Avec Victor, Santiago et Jhana, on commence une partie de cacho pendant que les autres continuent de chanter dehors. Après cette superbe soirée, on se couche à moitié ivre et bien fatigué.

Le directeur de l'école avec des élèves et le panneau

 

Le troisième jour, on se lève assez tôt, avant de partir, il faut expliquer le fonctionnement du système au prof. On part pour un autre village, San Miguel, de l'autre coté de la montagne, qu'on mettra plus de 2 heures à rejoindre à cause de l'état de la route. On devra même faire le dernier kilomètre à pied. Ici, les gens parlent aymaras. L'installation se fait plus facilement parce qu'on peut accéder au grenier, ce qui simplifie le câblage. Environs quatre petits condors passent au dessus du village, un enfant nous explique que c'est une espèce cousine du condor, et qu'il y a aussi des ours et des pumas dans les parages. Ils nous invitent à manger du charque, très salé, et des patates. Les profs nous remercient en nous donnant la bénédiction avec des confettis blancs. On repars pour essayer d'arriver à Sepulturas au plus tôt.

Une maison en pierre à San Miguel

Malheureusement on doit repasser par le très mauvais chemin et d'autres du même style. On arrive alors vers 20h à l'école. Yonathan et Jhana motivent tout le monde pour cuisiner une espèce de purée de patates (les patates de la veille) avec du fromage, de l'oignon et de l'ail. Sur du pain c'est pas mauvais. Les profs nous invitent à de la salade, des œufs et des patates. On regarde quelques clips de musique bolivienne, histoire d'instruire les gringuitos.

Autre petit problème

 

Le quatrième jour, on commence donc par installer le système dans les appartements des professeurs. L'équipe est déjà bien rodée et chacun s'active à faire ce qu'il a appris les jours précédents. Pourtant, on tardera à finir à cause des murs en brique, il est difficile de planter un clou dans du ciment, heureusement que Oscar est habitué et a des techniques de renard. Les campesinos ont cuisiné un mouton entier avec des patates, en le cuisant sous terre. Tout le monde finira sa part de viande mais pas ses patates. En plus on n'a presque plus d'eau potable et les patates, ça donne soif.

Et un sac de patate pour les "chocos"

 

On part en début d'après midi. La batterie de la voiture de Petter ne marche plus. Il devra se garer en pente pendant le reste de la journée. On arrive vers 16h à Putucuni, pour installer un système dans une église. Cette fois plus facile, seulement deux trous de percés dans les murs. Par contre, beaucoup plus de câble utilisé à cause de la taille de l'église. Seulement la femme du prêtre est présente. (La femme du prêtre??). Et elle ne comprend pas grand chose du fonctionnement du système. Elle ne parle pas trop espagnol et demande à tous les volontaires s'ils parlent quechua. On fini rapidement, c'est l'heure de rentrer à Cochabamba. On n'arrivera pas avant 21 heures. On est tous très fatigués et on se donne rendez-vous pour boire un coup le lendemain. Un petit hamburger avec des frites (encore des patates!) et au lit.

Le clôcher de l'église de Putucuni

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